Une reprise des IMF progressive, au rythme de celle de leurs clients

19 novembre 2020 Crise du Covid-19
Une reprise des IMF progressive, au rythme de celle de leurs clients

ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole se sont associés pour suivre et analyser les effets de la crise liée à la COVID-19 chez leurs institutions de microfinance partenaires dans le monde.

Suite à la troisième vague d’enquêtes en juillet qui avait permis de recueillir les points de vue de 108 IMF partout dans le monde, ADA et la Fondation Grameen Crédit Agricole présentent les résultats d’une quatrième vague d’enquête commune, Inpulse ayant choisi de se joindre à l’initiative une fois sur deux.

Ce suivi est réalisé périodiquement et le sera tout au long de l'année 2020 afin d’avoir une meilleure vision de l'évolution de la situation. Avec cette analyse régulière et approfondie, ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole espérent contribuer, à leur niveau, à la construction de stratégies et de solutions adaptées aux besoins de leurs partenaires, ainsi qu'à la diffusion et à l'échange d'informations entre les différents acteurs du secteur.

Les réponses ont été collectées entre le 1er et le 20 octobre auprès de 73 institutions de microfinance (IMF) de 38 pays d’Afrique subsaharienne (37%), Amérique latine et Caraïbes (25%), Europe de l’est et Asie centrale (18%), Asie (15%) et Moyen-Orient Afrique du Nord (4%).

Les enquêtes précédentes ayant révélé que la principale difficulté financière pour les IMF était l’augmentation de leur portefeuille à risque (PAR), la nouvelle s’est intéressée de plus près à la situation des clients des IMF et à la reprise de leurs activités. En effet, c’est principalement de cela que dépendent les activités des IMF. Avant tout, les résultats de cette enquête confirment la reprise progressive de l’activité des IMF, avec une réduction de la plupart des contraintes opérationnelles rencontrées initialement. La contrainte majeure qui subsiste concerne la collecte des remboursements de prêts, ce qui explique l’augmentation du PAR en tant que principale difficulté financière pour les IMF.

Cette difficulté à collecter les prêts peut être due à des contraintes externes, de mobilité ou de moratoire imposé par les autorités, ou à des difficultés rencontrées par les clients eux-mêmes, pour qui l’activité ne peut pas toujours redémarrer ou se trouve ralentie par le contexte de crise. En effet, si le pic de la crise sanitaire est passé et si celle-ci a moins touché certaines régions comme l’Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud-Est, ce qui a permis à certain nombre de secteurs d’activité de redémarrer, l’heure n’est pas encore au retour à la normale. En particulier, les mesures de restriction et la conjoncture économique globale ont eu et ont toujours des impacts négatifs sur l’activité dans un certain nombre de secteurs, et donc sur les sources de revenus des populations. Cela affecte par conséquent les IMF et leur situation financière, c’est la raison pour laquelle il paraît primordial de suivre de près la façon dont la crise est vécue par leurs clients, afin de s’adapter à leurs besoins de manière réactive en proposant des solutions qui permettront à tous, clients comme IMF, de survivre à cette crise.
 

 

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