ADA parmi les invités de l’atelier virtuel de haut niveau sur la crise de la Covid-19 en Afrique
Le 15 janvier dernier, Laura Foschi, directrice exécutive de ADA, a participé au webinaire intitulé « Réponse sociale et Microfinance », organisé par les Ministères du plan et du développement, des Affaires Sociales et de la Microfinance du Bénin en partenariat avec la Confédération des Institutions Financières d’Afrique de l’Ouest (CIF). Cet atelier international virtuel de deux jours de haut niveau s'est focalisé sur le partage d’expériences des États Africains et des représentants des organisations internationales, avec l’objectif principal d’aider l’Afrique à mieux adresser ses interventions dans le domaine du social et voir dans quelle mesure la microfinance peut-elle répondre face à la gestion de la crise de la COVID-19.
Dès les premiers signes de pandémie liée à la COVID-19, les gouvernements africains ont pris des mesures pour renforcer la résilience, non seulement à la crise sanitaire, mais également à la crise économique et sociale.
Le Bénin a mis en place des Cordons sanitaires en vue d’éviter une paralysie totale des activités, l’octroi d’une subvention aux populations via des transferts monétaires sur leur téléphone mobile, le soutien pour un montant de 63,38 milliards de FCFA aux entreprises (prenant en compte des prêts à taux zéro), un appui de 4,98 milliards destiné aux artisans et à ceux exerçant un petit métier, ainsi qu’une subvention de portée générale qui s’applique à tous les citoyens, notamment sur les tarifs de l’électricité et d’eau pour un montant de 5,76 milliards de FCFA, etc….
La situation des petits producteurs agricoles reste préoccupante, comme le signale le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique de la région, qu’en raison de la pandémie, les pertes de production des pays d’Afrique subsaharienne risquent de se chiffrer entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020.
Impactés différemment en fonction des régions, les services financiers de proximité de l’Afrique sont mis à contribution dans le dispositif de gestion de la crise. Dans ce cadre, les orientations stratégiques et opérationnelles tendent à privilégier la digitalisation des moyens de paiement, identifiée comme une réponse efficace à la crise sanitaire. A titre d’exemple, plusieurs gouvernements africains ont proposé des paiements de soutien, via l'infrastructure numérique et le réseau des IMF, au profit des populations à faible revenu. Bien que les systèmes financiers inclusifs soient compris comme partie intégrante de la solution, il y a lieu de réfléchir sur comment adapter plus efficacement leurs interventions.
Au-delà des initiatives prises par les pays africains, une question demeure toujours posée : Quelles sont les meilleures approches à retenir pour que l'Afrique puisse résister à la crise économique, financière et sociale du fait de la Covid-19 ?
Cet atelier virtuel de deux jours a tenté de donner réponse à cette question, et bien d'autres, avec comme objectifs principaux :
- Voir les effets de la COVID-19 sur le financement de proximité et le secteur informel (les petits producteurs, les MPME et les AGR portées par les femmes) ;
- Tirer les enseignements des mesures prises par les Etats et les acteurs de la microfinance en Afrique pour atténuer les risques liés à la Covid-19 ;
- Identifier les besoins complémentaires des acteurs pour la continuité de leurs activités ;
- Repréciser le rôle de chaque acteur dans la résilience des petits producteurs, les MPME et les AGR des femmes.
Deux panels se sont ainsi déroulés :
- 1er panel : les ministres de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest se sont penchés sur la question des « Mesures prises par les Etats africains pour atténuer les risques sociaux et économiques liés à la COVID – 19 »
- 2e panel : les professionnels et représentants des organisations internationales, dont Laura Foschi, directrice exécutive de ADA, ont partagé leurs retours d’expériences et stratégies d’adaptation pour une meilleure efficacité des interventions dans le social et la microfinance dans le panel intitulé « Finance de proximité dans l’atténuation des risques sociaux et économiques liés à la COVID-19 »