Le Luxembourg en soutien à la finance inclusive en Afrique à l’occasion de l’événement SAM
Prêts, épargne, solutions de paiement, assurances, ces services financiers, outils incontournables du développement durable, permettent aux ménages et aux microentreprises vulnérables d’investir leurs activités économiques, d’épargner et de gérer leur trésorerie, d’acheter ce dont ils ont besoin quotidiennement, et surtout de mieux résister aux chocs. Malgré la promesse d’une résilience accrue et d’un recul des inégalités socio-économiques, ces services restent inaccessibles à de larges pans de la population, notamment en Afrique.
Le gouvernement luxembourgeois finance ainsi la Semaine Africaine de la Microfinance (dite « SAM »), organisée, tous les deux ans par ADA dans un pays africain différent, dans le but de renforcer le secteur de la finance inclusive en Afrique. L’édition 2023 s’est tendu à Lomé, capitale du Togo, du 16 au 20 octobre. Avec près de 1 100 participants, il s’agit de l’événement le plus important pour la finance inclusive en Afrique.
« Au Luxembourg, les secteurs de la finance durable et de l’investissement d’impact se démarquent par la diversité de leurs participants, puisque fonds d’investissement d’impact et sociétés FinTech privées côtoient agences gouvernementales et ONG. À l’occasion de la Semaine Africaine de la Microfinance, nous mettons cette expertise au service du renforcement du secteur de la finance inclusive en Afrique, le but étant de permettre aux populations vulnérables d’épargner pour un avenir meilleur et de créer leur entreprise. En définitive, notre objectif est de contribuer à améliorer leur bien-être et à accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies » – Franz Fayot, ministre de la Coopération au Développement et de l’Action Humanitaire
Le changement climatique exacerbe les défis actuels liés au développement
Alors que le secteur de la finance inclusive a pour mission première de réduire la vulnérabilité socio-économique et les inégalités, l’aide aux populations des pays en développement ne peut plus faire abstraction des risques liés au changement climatique auxquels elles sont confrontées.
Alors qu’elle n’émet qu’entre 2 et 3 % des gaz à effet de serre mondiaux, l’Afrique est le continent le plus menacé par le changement climatique. Sécheresses à répétition, précipitations irrégulières et hausse des températures menacent l’accès à l’eau et à la nourriture et mettent en péril la productivité agricole, au risque d’aggraver la précarité et les crises migratoires.
La finance inclusive peut aider les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique en facilitant les investissements dans des pratiques agricoles durables et intelligentes sur le plan climatique ainsi que dans des équipements et des logements sobres en énergie, tout en proposant des services financiers et d’assurance adaptés.
« Réduire l’empreinte carbone des micro et petites entreprises à grande échelle grâce aux énergies renouvelables ou aux équipements sobres en énergie peut avoir un impact significatif sur l’environnement. Raison pour laquelle nous cherchons à rendre la finance inclusive et durable afin d’améliorer de façon pérenne les conditions de vie des populations vulnérables en prenant en compte celles des générations futures. » – Laura Foschi, Directrice Exécutive d’ADA.
Organisée par ADA en collaboration avec MAIN (« Microfinance African Institutions Network »), la semaine SAM est structurée autour d’une conférence de deux jours, une Foire aux Investisseurs consacrée aux investisseurs d’impact souhaitant investir dans des institutions de microfinance et un Village des innovateurs qui valorise les derniers produits et services développés dans le domaine de la finance inclusive.